Le 06 février 2010, je vous proposais sur mon blog un article relatif à l'amputation au néolithique : en 2005, l'INRAP avait en effet découvert à Buthiers-Boulancourt (France, Seine-et-Marne) le squelette d'un homme âgé ayant subi, il y a 7 000 ans, et y ayant survécu, une amputation volontaire de son avant-bras gauche.
Le 13 août 2011, je revenais vous parler de cette découverte pour illustrer une mienne hypothèse, exprimée à la fin du premier article, selon laquelle l'amputation au néolithique ne s'était certainement pas improvisée et qu'elle avait probablement été précédée par une pratique vétérinaire expérimentale.
Et bien retournons-y à cette amputation au silex, non par sadisme, mais puisque l'un des épisodes des experts du passé diffusé sur universcience.tv concerne justement cet "homme à l'humérus amputé"
Cliquez sur l'image pour voir le documentaire (6'27) sur le site d'universcience
Vous constaterez que nous nous étions dit énormément de choses à l'époque. C'est sympa de voir ces différents éléments dans un reportage vidéo, d'où ce troisième article sur le sujet.
On apprend que l'individu amputé a bénéficié d'une inhumation peu fréquente pour l'époque : une grande fosse, profonde, des effets personnels de valeur (pic en silex, hache en schiste) laissés au défunt... L'archéologue (prolifique) Cyril Marcigny semble penser que c'est parce qu'il était quelqu'un d'important que l'homme a bénéficié de l'amputation. Là non plus nous n'en saurons sans doute jamais rien, mais le contexte de l'inhumation rend probable cette hypothèse, bien plus sûrement que l'idée que j'en avais à l'origine, à savoir que l'homme avait été traité avec égard lors de son inhumation justement du fait d'avoir été le "survivant" d'une amputation.