26 août 2008
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Connaissant la passion immodérée de mon ami D&D pour les cultures asiatiques, ainsi que son goût prononcé pour les lectures improbables, je vous propose quelques extraits d'un article instructif publié dans le magazine "Psychologies" (!) :
Les Chinois : Comment pensent-ils ?
Publication "Psychologies.com", article de Philippe Nassif
Tous droits réservés © Toussa
Publication "Psychologies.com", article de Philippe Nassif
Tous droits réservés © Toussa
Extraits
- S’ils pensent autrement, c’est d’abord parce qu’ils n’écrivent pas comme nous [...] Quand nous lisons en assemblant des lettres dépourvues de signification propre, eux dessinent des signes [...] Conséquence : nous tenons pour évident que l’univers entier peut être analysé à partir de ses éléments basiques. À l’inverse, « ils perçoivent la globalité comme une évidence et la causalité linéaire comme un exotisme".
- À la différence des Européens, les Chinois ne cherchent pas à expliquer le réel, ils s’y adaptent. C’est ainsi qu’ils ignorent la notion de « substance » ou d’« identité » au profit d’une mutation permanente des êtres et des choses, sous l’influence des pôles yin et yang, qu’ils nomment tao.
- Calés sur la certitude que tout est relatif, les Chinois n’accordent que peu d’attention à la théorie. Ils sont avant tout animés d’un pragmatisme désarmant. « Lorsque nous voulons une chose, nous allons vers elle et cherchons à la saisir. Un Chinois aura tendance à prendre du recul et à créer un espace autour de l’objet convoité afin qu’il vienne à lui. »
- En Chine, on n’a pas un prénom mais un « postnom » : c’est le nom du clan qui vient en premier lorsque l’on se présente.
- Car cet empire du Milieu, qui a inventé l’imprimerie et la poudre, a connu une véritable blessure narcissique lorsque, à partir de la Renaissance, il a vu des « barbares » européens l’envahir.
- À la différence des Européens, les Chinois ne cherchent pas à expliquer le réel, ils s’y adaptent. C’est ainsi qu’ils ignorent la notion de « substance » ou d’« identité » au profit d’une mutation permanente des êtres et des choses, sous l’influence des pôles yin et yang, qu’ils nomment tao.
- Calés sur la certitude que tout est relatif, les Chinois n’accordent que peu d’attention à la théorie. Ils sont avant tout animés d’un pragmatisme désarmant. « Lorsque nous voulons une chose, nous allons vers elle et cherchons à la saisir. Un Chinois aura tendance à prendre du recul et à créer un espace autour de l’objet convoité afin qu’il vienne à lui. »
- En Chine, on n’a pas un prénom mais un « postnom » : c’est le nom du clan qui vient en premier lorsque l’on se présente.
- Car cet empire du Milieu, qui a inventé l’imprimerie et la poudre, a connu une véritable blessure narcissique lorsque, à partir de la Renaissance, il a vu des « barbares » européens l’envahir.
Voilà, l'article est librement accessible en ligne, c'est plutôt intéressant.
J'en profite pour vous signaler l'excellent numéro du mensuel L'Histoire consacré au Japon, déjà en vente depuis le début de l'été. Le Japon n'est pas Chine, mais la lecture du mensuel nous précise les liens qui ont existé entre les deux nations, et met en lumière l'influence importante qu'a eu la culture chinoise dans l'histoire japonaise : contribution à l'écriture, formation des élites, transmission de rites et structuration des institutions notamment.
