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7 novembre 2009 6 07 /11 /novembre /2009 22:00
Transition !

D'autres que nous s'interrogent sur leur identité nationale, comme quoi le sujet n'est pas uniquement français. Mais qui en doutait ?

Prenons l'exemple des Russes.

L'extrême-droite et la xénophobie sont très présentes en Russie. Au risque de choquer, je crois que c'est normal.

Explication : les Russes ont été dépossédés de leur histoire par des dictatures successives (multiformes). Le peuple russe (et au-delà de lui, la "reconstruction" de son identité) doit digérer les phases sombres de son histoire avant de pouvoir s'élancer vers son futur. Or, cette dynamique de réappropriation populaire est entravée tant par la main mise de l'oligarchie politique et économique russes que par le réel historique (globalisation, pour faire simple).

Cette situation (en résumé : la transition historique "entravée") porte en elle les germes d'un rejet, d'un repli sur soi pour permettre de se reconstituer, de se réidentifier et de définir ses marques. Ici naissent les tentations de retour en arrière (la nostalgie de l'ère soviétique, où la nation était personnifiée par le bolchévisme) ou, tout aussi inquiétant, le rejet global de la société moderne : rejet de l'étranger, rejet de la culture occidentale (car dominante ou parce que niant l'autre ?), rejet des cadres institutionnels, politiques, culturels ou économiques modernes.

Illustrons, voulez-vous ? Je vous présente un groupe russe néo-nazi, M8L8TH. Voyez donc le clip musical que je vous soumets : les images utilisées font référence à une bataille des Russes contre une invasion des chevaliers Teutons. Quoi de plus "structurant" pour une nation que de devoir faire face à un danger extérieur qui cherche à soumettre, voire à détruire, le peuple implanté sur le territoire à conquérir. Et bien, le groupe M8L8TH utilise, en référence, ce combat et glorifie l'identité russe... contre l'extérieur (comme nous l'avons fait, nous aussi, pour l'histoire française : Alésia, Poitiers, Valmy, Verdun). On pourrait donc s'en arrêter là, le nationalisme, mais ce serait oublier que le groupe va bien plus loin et s'affiche clairement néo-nazi. De l'identité à la race ? Et oui, c'est le risque. D'où l'intérêt d'en discuter !

M8L8TH - Родный Мой Край

Je vous laisse à vos réflexions mais, pour nous limiter à une approche musicale, il me faut reconnaître que le style musical pratiqué, que l'on désigne sous le terme de NSBM (National Socialist Black Metal), fait émerger de très très bonnes productions, qui renouent avec le true black metal, en le teintant légèrement de paganisme. On citera pour illustration les allemands de Nargaroth (grosse claque, en son temps, avec l'album "black metal ist krieg"), les ukrainiens de Nokturnal Mortum, les russes de Temnozor ou les ukrainiens de Drudkh (excellents !).

26 octobre 2009 1 26 /10 /octobre /2009 21:47

Eric Besson, ministre français en exercice, a proposé, ce dimanche 25 octobre 2009, qu'un grand débat soit engagé dans notre pays sur le thème de l'identité nationale.

Eric Besson identité nationale"J'ai envie de lancer un grand débat sur les valeurs
de l'identité nationale, sur ce qu'est être Français aujourd'hui
"

Le concert des récriminations n'a pas mis longtemps a se faire entendre : manipulation politique à quelques mois des régionales, droitisation du discours, le front national est à l'orée du bois...

Peut être qu'il y a quelques visées politiques derrière le *timing* d'introduction de ce débat, j'en conviens, néanmoins, je voulais écrire aujourd'hui que ce débat ne me semble pas du tout déplacé.

Ces thèmes, relatifs à la nation, n'appartiennent pas à l'extrême droite française. Pour être correct, ces thèmes ont été "abandonnés" à l'extrême droite pendant 20 ou 25 ans et, désormais, leur évocation fait naître un doute "habituel". Désolé, mais il va falloir abandonner le réflexe pavlovien : les républicains, de droite comme de gauche, abordent désormais de face des thèmes tels que l'immigration, l'identité française, la souveraineté nationale. Et c'est tant mieux !

Le cadre étant posé ("le thème n'est pas déplacé"), nous pouvons désormais évoquer quelques points qui font, à mon sens, l'intérêt de s'interroger sur la nation française.

L'évoquer, c'est déjà rappeler qu'elle existe : dans un contexte d'internationalisation, se rappeler qu'il  existe encore une langue, une culture et une histoire qui nous "regroupent" n'est pas totalement inutile. Ce qui est inquiétant, c'est le délitement de ce lien, progressif, qui fait de notre société une juxtaposition au détriment d'une unité. On parle "couramment" de communautarisme, je n'aime pas trop ce nom car il pose la focale sur l'individu (certes, communautarisé) bien plus sur le le groupe qui doit normalement le transcender. Les fondamentalistes religieux l'ont bien compris, eux, qu'ils ont tout intérêt à créer du "lien", de l'identité collective. A nous de nous rappeler qu'il existe aussi un pacte républicain (un contrat social dirait l'autre) du côté de la liberté.

Les contextes de crise sont propices à l'opposition : riches et pauvres, banquiers et "autres", public et privé, patrons et salariés, politiques et médias, producteurs et commerçants, citoyens et pouvoir, français et immigrés... Les éléments de désunion sont déjà légion, les éléments d'union sont peu ou pas connus (ou pas ou peu efficaces), il est évident que rajouter un contexte économique difficile aurait tendance à favoriser l'individualisme. Parler de nation, c'est rappeler le collectif.

La population est vieillissante, à quoi ressemblera la France de demain : pays de compétitivité ou territoire de traditions ? Nous sommes à la croisée des chemins, la société accompagne le vieillissement de nos baby boomers. L'Etat se réforme, mais, plus profondément, c'est la société elle-même qui se réforme dans son sillage. Bref, que ferons-nous demain, comment et avec qui (mobilité due à l'emploi) ?

Et puis, le choc des civilisations, alors, on y est... ou pas ?

Et si dans le prolongement de ces discussions on pouvait en profiter pour nous interroger un peu sur le fonctionnement de nos institutions...

11 octobre 2009 7 11 /10 /octobre /2009 15:52

L'incendie a duré six jours et sept nuits. Les deux tiers de la ville ont été détruits.

C'était en 64 après Jésus-Christ, à Rome.

Hubert Robert, Incendie à RomeHubert Robert, "Incendie à Rome"
Musée des beaux arts, Le Havre

La noblesse romaine a fait courir le bruit que Néron, empereur de Rome, avait volontairement fait incendier la ville pour des raisons d'urbanisme.

Néron, pour sa part, a fait porter la culpabilité de l'incendie sur les Chrétiens.

Près de 2000 ans après l'incendie, il est difficile d'établir l'origine de l'incendie : si les auteurs de l'antiquité envisageaient plus facilement une origine criminelle, les historiens actuels privilégient plutôt une origine accidentelle.

Je vous propose d'écouter en ligne, jusqu'au 7 novembre 2009, une émission de "2000 ans d'histoire" (sur France Inter), consacrée à cet incendie, émission dont l'invitée était Catherine Salles.

Et Rome brûla, Catherine Salles"Et Rome brûla", Catherine Salles
(Pour acheter en ligne)

Pour en savoir plus :
Wikipédia - Grand incendie de Rome
Herodote.net - 19 juillet 64 : Rome en flammes
Extrait du documentaire "L'Apocalypse" (Arte) - La responsabilité éventuelle des Chrétiens 

1 octobre 2009 4 01 /10 /octobre /2009 20:58


Hitler, une femme ? Non, ami lecteur, je suis sérieux, voyez donc ce que nous apprend la science.

Souvenez-vous : Berlin, 1945. Avril. C'est "la bataille de Berlin".
Les Soviétiques, après avoir encerclé la capitale allemande, jettent leurs troupes contre la dernière poche de résistance nazie. L'artillerie est utilisée pour réduire en cendres toute résistance, les bombardements alliés anéantissent les espoirs des combattants allemands, les forces de l'armée rouge délogeant, poche après poche, immeuble après immeuble, les rares combattants. Parmi eux, beaucoup de fanatiques anti-bolchéviques ou nazis convaincus, dont les 400 français du bataillon Charlemagne, plus un ensemble hétérogène de Berlinois "militarisés", à commencer par de très jeunes enfants, 14, 15 ans, tout droit sortis des rangs des jeunesses hitlériennes.

C'est dans cette ville écrasée par la guerre, la rage, le feu et les atrocités qu'Hitler constate la fin du IIIe Reich, la défection de nombreux dignitaires nazis, l'approche inexorable des soviétiques et des américains... et qu'il décide de ne pas se laisser prendre vivant, de ne pas "tomber" entre les mains ennemies.

 

 

La bataille de Berlin


Le 30 avril, Adolphe Hitler se donne donc la mort dans son bunker, situé sous la Chancellerie. Il est historiquement admis qu'Adolphe Hitler et son épouse, Eva Braun, ont ingéré du cyanure et qu'Hitler, pour plus de réussite, et sur conseil de son médecin personnel, s'est tiré une balle de pistolet dans la tête.

Toujours selon les sources historiques, les restes d'Hitler auraient été brûlés, conformément à sa demande, dans les jardins de la chancellerie et ce quelques heures à peine avant l'arrivée de l'armée rouge dans ce dernier bastion nazi.

Ce qui se passe ensuite pour les restes du dictateur est soumis à caution du fait des nombreuses "situations" alléguées.

Toujours est-il qu'en 2000, une exposition sur les derniers jours du Reich est organisée à Moscou à l'occasion du 55e anniversaire de la victoire des alliés en 1945. Dans une des salles est exposée une pièce appartenant au service des archives de l'Etat : un fragment de crâne. Et pas n'importe lequel puisqu'il est présenté comme appartenant à Adolphe Hitler.


Crane Hitler - Hitler's SkullCrane Hitler - Hitler's Skull













Percé d'une balle et partiellement calciné, ce fragment de crâne peut correspondre à une preuve des faits tenus pour historiques quant aux derniers instants de la vie de Hitler.

Pourtant, un doute plane sur l'authenticité de ce crâne : après tout, les Soviétiques n'ont jamais été avares en matière de propagande et de "présentation" de preuves plus ou moins vraies. Les Russes de 2000 ont peut être, sans le savoir, repris à leur compte l'élément d'une guerre d'appareil.

Et voilà que l'on nous apprend, le 29 septembre 2009, que l'Université du Connecticut (USA), sur invitation du département des archives de Russie, a effectué des recherches et des analyses sur ce fragment de crâne et que celui-ci a appartenu... à une femme !

De quoi alimenter bien des fantasmes, n'est-ce pas ? D'où le titre un peu polémique que je donne à cet article ;)

A vrai dire, il est difficile de savoir si les soviétiques (du KGB) ont inventé à l'époque (en l'occurrence en 1970, date à laquelle les restes du cadavre auraient été exhumés pour être définitivement incinérés) cette histoire ou s'ils se sont complètement trompés sur l'origine de ce crâne, pensant à tort qu'il s'agissait de celui du dictateur allemand.

Toujours est-il que cette conclusion scientifique, appuyée par une expertise ADN, relance la thèse, par ailleurs minoritaire, selon laquelle Hitler ne serait pas mort dans son bunker berlinois et qu'il aurait fui Berlin. Une bien étrange remise en cause, en s'appuyant sur la mise à l'écart d'une pièce douteuse sortie d'un carton soviétique, de ce qui semble pourtant bien établi historiquement ...

Les amateurs de fictions historiques n'ont pas froid aux yeux, moi non plus :

Hitler sans moustache nein nein nein nein
La moustache d'Hitler n'était qu'un postiche : la preuve !


Pour plus d'informations :
AFP - Le  "crâne d'Hitler" conservé à Moscou est celui d'une femme
Libération - Un article publié à l'occasion de l'exposition de 2000

Crédits photographiques : AFP - Internet

Mots clés : Bataille de Berlin, Suicide d'Hitler, Crâne d'Hitler


19 septembre 2009 6 19 /09 /septembre /2009 12:53
ARTICLE MIS A JOUR LE 26/09

Je vous propose un petit jeu entre amis : nous allons jouer fictivement au prochain tirage de l'Euro Millions qui aura lieu le vendredi 25 septembre 2009.

Grille de tirage Euro Millions
Nous allons faire comme si chacun d'entre nous jouait une grille à 12 € (six numéros et deux étoiles) pour ce tirage.

Vendredi 25 septembre, le tirage aura lieu (cinq numéros et deux étoiles) et il nous suffira de regarder qui a gagné quoi... tout cela sans nous coûter quoi que ce soit !

L'objectif de la démarche ? Voir si l'on (nous, panel restreint non représentatif mais très sympa au demeurant) peut tirer quelque chose d'un jeu de hasard ;) Le jeu est ouvert à tous, y compris à ceux qui n'ont jamais fréquenté ce blog. Considérons que c'est une petite expérience sociologique.

Dans les commentaires, il vous suffit de me dire ce que vous voulez jouer (six numéros entre 1 et 50 + deux chiffres "étoiles" entre 1 et 9) : je les rajouterai dans l'article et je vous dirai après le tirage si vous avez gagné (fictivement) quelque chose.

Je commence à remplir la liste des joueurs :

-- Qui joue quoi ? --

comprendre : (six numéros) 3 - 9 - 14 - 21 - 33 - 49 ; (deux étoiles) 2-3
Cornus : (six numéros) 1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6 ; (deux étoiles) 1-2
Astre : (six numéros) 6 - 9 - 17 - 33 - 42 - 50 ; (deux étoiles) 2-7

Cratès : (six numéros) 4 - 8 - 12 - 29 - 30 - 45 ; (deux étoiles) 3-7

Monazimba : (six numéros) 1 - 3 - 7 - 16 - 25 - 36 ; (deux étoiles) 3-7
Contribution IRL : (six numéros)  1 - 3 - 9 - 14 - 21 - 49 ; (deux étoiles) 1-9

-- Qui joue quoi ? --

A vous !


Pour les plus rationnels d'entre nous (il doit bien y en avoir quelques uns qui visitent ce blog ?), je précise qu'il existe un tableau qui retrace, sur plusieurs années, les probabilités de sorties des numéros. Vous pourriez proposer un tirage mathématiquement "probable" ?

MISE A JOUR - LES RESULTATS !
Le résultat du tirage : (six numéros) 6 - 17 - 18 - 21 - 34 ; (deux étoiles) 3 et 9

comprendre : 1 numéro + 1 étoile = rien gagné
Cornus : 1 numéro = rien gagné
Astre : 2 numéros = rien gagné
Cratès : 1 étoile = rien gagné
Monazimba : 1 étoile = rien gagné
Contribution IRL : 1 numéro + 1 étoile = rien gagné

Bilan : nous sommes tous tombés plus ou moins à côté de la plaque ! Pas de gains pour nos six combinaisons.
Merci à tous les participants, l'expérience était sympa :) Nous avons tous économisé 12 € pour le coup...