Déco...

Recherche

Lecture en cours

Lectures 2017

Paul Veyne - Les Grecs ont-ils cru à leurs mythes ?
Guy de Maupassant - Yvette
Guy de Maupassant - Contes divers
Guy de Maupassant - Contes du jour et de la nuit
Hermann Hesse - Demian
Hermann Hesse -  Le loup des steppes
Comtesse de Ségur - Les malheurs de Sophie
Pierre Lemaître - La robe de marié
Eric Dupond-Moretti - Directs du droit

Dan Millman - Le guerrier pacifique
 

9 septembre 2009 3 09 /09 /septembre /2009 19:27

On en avait parlé, le musée des beaux d'Orléans est plutôt intéressant.

Au détour d'un couloir, on peut voir un tableau :

L'embarquement des animaux dans l'arche de Noé - The move of the animals into the ark NoaL'embarquement des animaux dans l'arche de Noé
Attribué à Jan II Brueghel dit le jeune
Env. 1610-1620

La scène représentée est d'inspiration biblique : il s'agit d'animaux qui vont être embarqués dans l'arche de Noé, une sorte de grand bateau grâce auquel Noé aurait réussi à sauver du déluge un couple de chaque espèce animale.

Le thème biblique passe en fait au second plan (l'arche elle-même ne se distingue que vaguement dans le fond du paysage) : le peintre propose en réalité une toile colorée représentant toute une variété d'animaux, dont certains exotiques. C'est donc avant tout d'une oeuvre naturaliste, bien plus qu'une peinture religieuse. On notera la présence de perroquets, de guépards, d'un éléphant, de chameaux...

Le tableau, une huile sur bois, nous est présenté comme une oeuvre récupérée par les alliés en 1945. Et l'histoire n'est pas dénuée d'intérêt.

Tout d'abord, le tableau est référencé comme un "MNR" : un MNR (pour musées nationaux récupération) est une oeuvre qui a été récupérée en Allemagne à la fin de la deuxième mondiale mais dont on n'a pas retrouvé les propriétaires. En cherchant un peu, on apprend que ce tableau a été attribué en 1950 au Musée du Louvre après que l'office des biens et intérêts privés en ait confié la gestion à l'Etat. Le musée d'Orléans ne fait qu'accueillir, depuis 1953, cette oeuvre inscrite à l'inventaire du musée du Louvre.

En lisant la fiche "MNR" de ce tableau, fiche dont l'objet est de permettre de retrouver, un jour, un éventuel propriétaire, on découvre une petite partie du parcours de ce tableau pendant la guerre : il est vendu par un collectionneur particulier le 28 juillet 1943, puis on le retrouve en vente en Autriche, à Vienne, dans la salle des ventes "Dorotheum" où il est acheté le 15 février 1944 par un curieux musée... le musée de Linz (ville du nord de l'Autriche).

Dès la fin de la guerre, le tableau est versé au "Central Collecting Point" de Munich : il y a fort à parier que le  tableau a été trouvé, avec bien d'autres, dans une mine de sel (Alt aussee), située à proximité de la ville de Linz ,et dans laquelle le Reich avait stocké un grand nombre d'oeuvres pour les protéger des bombardements.

Hitler musée Linz
Mais qu'est-ce donc que ce musée de Linz ? Adolphe Hitler a passé une partie de son enfance dans cette ville. Il avait entrepris, dès 1939, d'y créer un grand musée, "le musée du Führer", une sorte de musée idéal accueillant de grandes oeuvres et démontrant la supériorité de l'art aryen. Les oeuvres qui devaient y être exposées provenaient principalement d'achats sur le marché de l'art (dont l'embarquement des animaux sur l'arche de Noé) ou de dépossessions. Au total, près de 5 000 oeuvres constituaient la collection destinée à ce musée de Linz.

Mais le projet n'a pas abouti et les oeuvres ont été soit restituées à leurs propriétaires, soit remis en dépôt aux Etats de provenance, charge pour eux de restituer le bien en cas de découverte du propriétaire.

30 août 2009 7 30 /08 /août /2009 20:09

Un petit mot pour vous dire que je n'ai pas trop publié ces derniers jours car j'étais en "congés".


Retour à la routine à compter du 31 août, je reviendrai vous voir quand les slips de bains seront repassés et que les provisions auront été faites.


Mise à jour le 090909 (trois ans, trois mois et trois jours après le number of the beast, étonnant non ?)
J'ai trouvé des choses surprenantes au sujet d'un tableau présenté au musée des beaux arts d'Orléans : il s'est retrouvé en Allemagne pendant la guerre et faisait partie de la "collection" d'Hitler. De quoi dire deux ou trois choses intéressantes... bientôt !


15 août 2009 6 15 /08 /août /2009 19:33

Pour le Jean du futur : c'est le 15 août.








 Woodstock 1969



Pretty soon now you're gonna get a little older

















Durant trois générations, cette maison a abrité ta famille contre le vent et la pluie. Remercie-la puis dis-lui adieu, une fois pour toutes et sans regret. [...] Si nous laissons la maison debout, elle servirait seulement de cachette aux bandits de grand chemin ou aux simples voleurs. Je la brûle afin d'empêcher de tels hommes de profaner la mémoire de ton père et de ton grand-père.

Eiji Yoshikawa, La parfaite lumière, page 162











Bilan des lectures de l'année : très positif

Oeuvres majeures : Les misérables (en cours) et La parfaite lumière

Lectures de l'année (?) :

Les misérables T2 et T3 - Victor Hugo
Sa majesté des mouches - William Golding
Le loup des steppes - Hermann Hesse
Le parfum - Patrick Süskind




Alice au pays des merveilles - Lewis Carroll (?)
Si on me touche je n'existe plus -  Donna Williams (?)
Véronika decide de mourir - Paulo Coelho (?)
La chronique des Heiké -
Eiji Yoshikawa (?)

Un jour :

Umberto Eco - Le pendule de Foucault
Hermann Hesse - Le jeu des perles de verre



11 août 2009 2 11 /08 /août /2009 02:00

Pour procéder à une petite mise à jour de nos connaissances de la langue française, et pour enrichir le vocabulaire des plus jeunes d'entre nous, je vous propose de nous intéresser à l'expression "coup de boutoir".

L'expression "coup de boutoir" est synonyme d'une charge brutale. En anglais, elle se traduit littéralement par "coup stupéfiant" (staggering blow) et garde donc le même sens qu'en français. On emploie souvent le pluriel ("les coups de boutoir") pour exprimer la répétition dans l'attaque et la résistance opposée à la charge.

Le boutoir, c'est la partie supérieur du groin d'un cochon, d'un sanglier ou d'un phacochère : le boutoir sert à fouiller le sol à la recherche de nourriture, permettant notamment de déterrer des racines. C'est un appendice plein de nerfs, plutôt dur et résistant.

Cochon dans la boue boutoir
L'expression "un coup de boutoir" est employée de manière métaphorique lorsque l'on veut par exemple signifier un attaque verbale soudaine ou encore une atteinte à un principe ou une règle (ex : un coup de boutoir porté aux droits des salariés).


8 août 2009 6 08 /08 /août /2009 14:53

Statue de Zeus à Olympie

La statue chryséléphantine de Zeus olympien était la 3e merveille du monde antique.

Réalisée en 436 av. J-C. par le sculpteur Phidias, cette statue était destinée à honorer Zeus, le Dieu des Dieux de l'Olympe, dans un temple de la ville d'Olympie.


Maquette du temple de Zeus à OlympieMaquette du temple de Zeus à Olympie - Musée du Louvre (source)

Olympie, située sur la côte ouest de la Grèce, à une centaine de kilomètres d'Athènes, recevait tous les 4 ans les célèbres jeux olympiques donnés en l'honneur de Zeus.

La légende dit que Zeus a manifesté sa satisfaction en envoyant la foudre sur la cité (Zeus commande la foudre).

Aucune représentation de la statue ne nous est parvenue, et l'originale a brûlé lors d'un incendie au 5e siècle après J-C. Seuls quelques écrits et des pièces de monnaie nous laissent imaginer cette sculpture massive :

Mesurant 12 mètres de haut et 13 mètres de périmètre, la statue de Zeus représente le Dieu des Dieux en position assis, sur un trône, tenant dans sa main droite la déesse de la Victoire, Niké, et dans sa main gauche un sceptre surmonté d'un aigle.

Des plaques d'or (chevelure, barbe) et d'ivoire (visage, bras, torse et pieds) recouvrent la représentation du Dieu. Son trône est incrusté de pierres précieuses et le tout est richement décoré.

La statue touche presque le plafond du temple : c'est une représentation gigantesque pour l'époque et nul doute que sa massivité et sa valeur ont contribué à son prestige, jusqu'à la faire devenir une des merveilles du monde antique.


 

 

"Elle monta, matinale, à travers le vaste Ouranos, jusqu'à l'Olympos, où elle trouva Celui qui voit tout, le Kronide, assis loin des autres Dieux, sur le plus haut faîte
de l'Olympos aux cimes nombreuses.
"

 

L'Iliade, Rhapsodie I