5 août 2009
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Les entreprises qui effectueront du démarchage téléphonique sauvage auprès des citoyens allemands pourront désormais être sanctionnées d'une amende de 50 000 euros. Explications : Le démarchage téléphonique sauvage, c'est quoi ? C'est lorsqu'une entreprise vous appelle à votre domicile, ou à votre travail, pour essayer de vous vendre un produit ou un service mais sans que jamais vous n'ayiez demandé à être contacté. "Bonjour, je suis Valérie Tartempion de la société Machin et je vous appelle pour vous informer que vous avez été tiré au sort pour participer à un jeu qui pourrait vous permettre de gagner une cuisine équipée d'une valeur de 15 000 euros à l'occasion de l'inauguration de notre nouveau magasin dans votre ville. Souhaitez-vous venir découvrir notre nouvelle gamme de cuisines équipées ?". Ah oui, ça ! Mais on ne peut pas s'en protéger ? En France, on peut demander à son opérateur téléphonique d'être inscrit sur la "liste orange". Cette liste autorise la diffusion de vos coordonnées téléphoniques sur les annuaires publics mais interdit à quiconque d'utiliser vos coordonnées à des fins commerciales. Vérifiez donc votre fiche sur les pages blanches : si vous êtes inscrit sur la liste orange, un petit pictogramme apparaît à côté de votre numéro de téléphone.
Pictogramme "liste orange" et sa description
Par ailleurs, la loi informatique et libertés permet de vous opposer à ce que vos données personnelles (coordonnées par exemple) fassent l'objet d'un traitement automatisé : ainsi, il vous est parfaitement possible de demander à une entreprise de supprimer vos coordonnées de ses listings (cela s'appelle le droit d'opposition). Oui, je connais ça, mais je continue à être démarché à mon domicile ! Il n'est pas rare que les entreprises ne respectent pas la liste orange (ce qui est pourtant une infraction pénale) ou ne donnent pas suite aux demandes de suppression des coordonnées dans un listing. Ainsi, la CNIL a récemment infligé un amende de 30 000 € à la société Isotherm pour, entre autres choses, avoir mal pris en compte les demandes de désinscription des listings commerciaux formulées par les personnes démarchées. Et dans les autres pays, ça se passe comment ? Les États-Unis, le Canada ou encore Angleterre ont adopté une liste où les abonnés s'inscrivent pour ne pas être démarchés. Les amendes au Canada, en cas de démarchage d'une personne inscrite sur cette liste (dénommée Liste nationale des numéros de télécommunications exclus ou "LNNTE", sont de 1 500 $ pour chaque plainte de particulier et de 15 000 $ pour chaque plainte d'entreprise. En France, c'est, au pire, un amende de 90/135 euros par infraction de non respect de la liste orange (article R10-1 du Code des postes et télécommunication numériques) : pas très dissuasif et, à ma connaissance, très rarement appliqué. Mais le télémarketing ça soutient des emplois et ça génère des ventes, c'est bien dans un sens ? C'est peut être bien pour les entreprises, mais c'est insupportable pour les gens qui n'ont rien demandé et qui sont régulièrement embêtés à leur domicile. Alors, est-ce qu'on fait comme en Allemagne et on passe à une solution un peu plus "dure" contre le démarchage téléphonique sauvage ? Vos avis en commentaires !
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2 août 2009
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18:55
Souvenez-vous, il y a quelques jours je vous proposais un article sur la suppression annoncée de l'avis conforme de l'architecte des bâtiments de France pour les aménagements dans les ZPPAUP.
Je vois que cette "décision" est loin de faire l'unanimité, les Français étant finalement plus attachés à leur patrimoine (et à ses retombées économiques) que ne le laisse penser notre Parlement.
Il m'a semblé intéressant de porter à votre connaissance l'existence d'une émission de radio, "ça vous dérange", diffusée sur France Inter le vendredi 31 juillet 2009, ayant pour titre "Urbanisation et patrimoine : les vieilles pierres doivent-elles se taire ?". Attention, l'émission est disponible à l'écoute jusqu'au 31 août 2009, après c'est fini !
Autour de la table : Nicolas Perruchot, député Nouveau Centre de Loir et Cher, qui est le rapporteur de l’amendement relatif à la suppression de l’avis conforme des Architectes des Bâtiments de France ; Yves Dauge, sénateur PS d’Indre-et-Loire, expert en patrimoine, membre de la Commission des affaires culturelles ; Fréderic Auclair, président de l’Association Nationale des Architectes des Bâtiments de France (ANABF).
L'émission est très intéressante dans le sens où l'on comprend les motivations des uns et des autres dans cette affaire. Il apparaît d'ailleurs que le sieur Perruchot n'est finalement pas si fier de cet amendement, parlant plutôt d'un "essai" pour faire naître un débat que d'une véritable volonté d'aller au bout de la démarche de suppression de l'avis conforme. Y'aurait-il un parfum d'inconstitutionnalité (type cavalier législatif) dans l'air ? ça se pourrait bien ! En tout cas, force est de constater qu'un début de consensus est né autour du micro de France Inter, en espérant que la situation législative pourra se normaliser au plus tôt.
Pour illustrer l'article, je rebondis sur la rénovation en cours du château de Bélesta, dans l'Ariège, à laquelle un intervenant fait référence à la toute fin de l'émission. Voici le site invitant à découvrir le travail de rénovation en cours (pensez à regarder la vidéo !).

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2 août 2009
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10:05
Ce dimanche 2 août 2009, Nissan a présenté sa première voiture 100% électrique : la Leaf (prononcer "Lif").

Pourquoi 100% électrique ?
Contrairement aux véhicules hybrides, qui embarquent à la fois des batteries électriques et un moteur thermique, la Leaf ne dispose que de batteries électriques (Lithium-Ion).
Et ça roule longtemps ?
Nissan annonce que la Leaf peut rouler jusqu'à 140 km/h et dispose d'une autonomie de 160 kilomètres en conditions normales de conduite.
Si la recharge complète de la batterie est atteinte en 8 heures, il faut noter que 80% de la charge pourra être réalisée grâce à un chargeur rapide, implanté dans des stations adaptées, en seulement 30 minutes. De quoi permettre de finir un trajet.

La voiture est déjà en vente ?
Non, elle sera commercialisée au Japon, aux Etat-Unis et en Europe d'ici la fin 2010.
L'idée est de vendre la voiture sans les batteries à un prix identique aux voitures thermiques de sa catégorie (5 places, coffre) et de proposer les batteries sous forme de leasing ou de location. Avantage : cela permettra de renouveler les batteries à l'occasion des améliorations technologiques.
Sympa !
Oui, c'est un véhicule environnementalement neutre pour ce qui est de son fonctionnement.
Reste à implanter les stations de rechargement, Nissan est en train de passer des accords.
Pour aller plus loin :
- AFP : Nissan dévoile la "Leaf", sa première voiture électrique
- La voiture électrique pour le commun des mortels ?
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1 août 2009
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En 2008, la France a réussi à recycler 63% de ses déchets d'emballages ménagers, soit environ 2,9 millions de tonnes. Le chemin est encore long pour parvenir à atteindre 75% de taux de recyclage des emballages ménagers, engagement pris à l'occasion du Grenelle de l'environnement : il faut recycler 500 000 tonnes de plus par an !
Comment fonctionne le recyclage des emballages ménagers ? En France, la société anonyme Eco-emballages, grâce à un agrément de l'Etat, se place au centre du dispositif de recyclage des déchets d'emballages ménagers. Les producteurs ou importateurs de produits générant des emballages usagés ont l'obligation de contribuer à l'élimination de ces déchets : chaque année, ils versent donc une contribution à Eco-emballages d'environ 0,006 euros par emballage (423,4 millions d'euros en 2008). Cette contribution, à laquelle s'ajoute le produit de la vente des matériaux recyclés, est reversée presque intégralement (92%) aux collectivités locales ou leurs groupements pour les aider à financer le recyclage et la valorisation des ordures ménagères qu'elles ont collectées. Ce dispositif de financement du recyclage des déchets d'emballages ménagers permet de couvrir 60% des coûts de gestion de ces déchets. Or, le Grenelle de l'environnement prévoit que, dès 2012, ce seront 80% des coûts qui devront être couverts par ce dispositif. Il va donc falloir collecter plus (volume) et mieux (qualité) pour que les entreprises voient leurs contributions évoluer à la hausse. A ce jour, avec 6,8 d'euros versés par an et par habitant, les entreprises vendant sur le marché français versent l'une des contributions moyennes les plus basses en Europe. A ce jour, 59,5 millions de Français peuvent participer au tri sélectif. Il leur faut apprendre à trier plus souvent, mais également à mieux trier (23% de rejet en moyenne). N'oublions pas, non plus, notre rôle d'éco-citoyens lors de nos achats : en privilégiant les produits en vrac ou les produits ne sur-consommant pas les emballages (cartons notamment), nous contribuons à diminuer le volume de nos déchets ménagers. Comme le rappelle Bruno Genty, administrateur de France Nature Environnement : "Trier, c'est bien, mais jeter moins, c'est encore mieux !". Pour aller plus loin : - Rapport annuel d'activité 2008 de Eco-emballages - Le Figaro, 25 juin 2009, "La France s'organise pour trier plus de déchets" -
Site de sensibilisation à la réduction des déchets - Code de l'environnement, article R543-53 et suivants
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30 juillet 2009
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19:10
C'est très bien : le citoyen français lambda, il a déjà entendu parler des mécanismes de licenciement économique, de chômage partiel, il est capable d'expliquer ce qu'est la population active, ce qu'est un bénéfice, il sait ce qu'est le CAC 40, ce qu'est le MEDEF....
D&D
Très bien donc.
Et pourtant, l'économie, ce n'est pas simple ! C'est une matière qui nécessite quelques connaissances dans le domaine, un peu de "background" culturel. Souvenez-vous, nous avions parlé du déficit public et, franchement, vous n'étiez pas à votre aise, oui oui, je l'ai bien vu ;)
Une autre matière un peu compliquée : l'environnement.
Et là, un grand vide... Autant la télé nous parle d'économie en long, en large, en travers, nous montre des graphiques, des courbes, fait témoigner des spécialistes, autant elle ne parle pas d'écologie, ou du moins elle n'en parle pas avec précision. La preuve : vous seriez capable, vous, de définir en quelques mots ce qu'est l'écologie, un éco-système, l'éco-responsabilité, une espèce menacée ou encore le développement durable ?
C'est tout de même paradoxal que l'on soit aussi "forts" en économie et aussi peu en environnement... Fondamentalement, qu'est ce qui est le plus important : avoir de l'argent ou vivre ?
Le blog de comprendre dit stop et pense qu'il faut réinjecter un peu de connaissances environnementales dans ce monde de pognon, de béton et de politique clientéliste.
Une aigrette au bord d'un plan d'eau - Source
L'écologie, c'est une discipline qui a pour objet l'étude des relations des êtres vivants entre eux et avec le milieu.
On comprend bien qu'il y a deux sujets dans l'écologie : les êtres vivants (1) et le milieu (2).
1. Qu'est ce qu'on y met dans ces êtres vivants ? évidemment moi, toi, lui : les êtres humains ! Nous pensons évidemment à nous autres en premier, homos sapiens sapiens. Mais on va peut être rajouter ce qui était présent bien longtemps avant nous : les plantes. Et puis on va rajouter aussi l'ensemble des bestioles (animaux, insectes, poissons...) qui vivent en parallèle de nous.
2. Et le milieu alors, c'est quoi, c'est comme la mafia ? ben non, le milieu c'est là où vivent les êtres vivants dont on vient de parler. On va identifier un milieu en le qualifiant selon son climat, selon les êtres qui y vivent, selon sa topographie (montagnes ? plaines ?) ou encore selon la qualité de son sol (composition chimique notamment).
L'écologie, c'est donc la manière dont "1" interagit avec "1" et/ou avec "2".
Par exemple : l'écologie c'est l'étude (et les conlusions qui en découlent) de la manière dont les habitants de Vesoul (1) influencent le quotidien d'une fourmilière (1), les conséquences de l'linstallation d'une population de pélicans (1) sur la flore locale (1) ou encore l'érosion provoquée par le passage des bouquetins (1) sur la corniche de truc (2).
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