29 mai 2009
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Ah ? On a un point en commun.
Bon, on bloguera quand on aura un peu de temps alors...
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Actualités
21 mai 2009
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Je vous présente ma deuxième chatte. Doudou se balade dans la nature...
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Photographies
13 mai 2009
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18 décembre 1994, au soir, une importante découverte dans l'Histoire de l'homme : la grotte de Chauvet.
"Soudain, en balayant la paroi du regard, Eliette pousse un cri : dans le faisceau de sa lampe, elle vient de distinguer deux traits de quelques centimètres à l'ocre rouge. Nous la rejoignons, le coeur battant. En nous retournant, sur un éperon de roche qui descend de la voûte, le dessin d'un petit mammouth rouge nous saute au yeux. Nous sommes bouleversés. Désormais, notre regard sur la grotte ne sera plus le même"
Jean-Marie Chauvet, Eliette Brunel-Deschamps, Christian Hillaire, "La grotte Chauvet"
La grotte de Chauvet, située à Pont d'Arc en Ardèche, est bien plus qu'une découverte archéologique touchant à l'art pariétal. Elle a fixé dans la pierre un témoignage poignant de l'art naissant et de l'Histoire humaine.
Quelle découverte, déjà, que celles de traces de nos ancêtres ayant vécu 30 000 ans avant notre ère : mains positives, mains négatives, traces de pieds dans l'argile.
Une main négative "soufflée"
Trace de pas dans l'argile
Près de 180 crânes d'ours ont été retrouvés dans la grotte, dont un volontairement posé sur un bloc rocheux :
Mais la grotte est également un témoignage d'histoire naturelle puisqu'elle offre un grand nombre de représentations animales, plus de 400, principalement d'animaux sauvages. On identifie facilement la plupart d'entre eux. Voici quelques exemples : rhinocéros, mammouths, chevaux, bisons, ours... Dans certains cas, ces représentations sont les seules connues dans l'art pariétal : la panthère (supposée), le hibou.
Illustration - Un panneau décoré de la grotte de Chauvet
"Le relief de la grotte est utilisé avec maîtrise : la tête d'un petit bison a été tracée de face sur une légère avancée de la paroi, alors que son corps est de profil, un peu en retrait, comme si l'animal tournait son regard vers nous"
Jean-Marie Chauvet, Eliette Brunel-Deschamps, Christian Hillaire, "La grotte Chauvet"
Représentations de félins - probablement des lionnes
Représentation de quatre chevaux en perspective
Les techniques artistiques sont également surprenantes : estompes, perspectives, raclage/gravure pour le relief, mains positives partielles par "tampon", "impression" (bison à huit pattes pour représenter la course).
Représentation d'un hibou - Seule connue à ce jour
Notez que le hibou est représenté la tête tournée à 180 degrés
Enfin, on trouve dans la grotte l'une des plus anciennes représentations d'un corps humain connue à ce jour, une Vénus dessinée et très partiellement gravée.
Vénus - Pubis plus jambes (pic dit "le sorcier")
On se rappellera que les images présentées ci-dessus ont plus de 30 000 ans, soit le double de celles répertoriées dans la grotte de Lascaux. La grotte de Chauvet est fermée au public, je vous conseille de consulter un livre spécialisé pour apprécier au mieux ce témoignage des âges.
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Crédits photographiques :
Ministère de la Culture
Pour en savoir plus :
Site "La grotte Chauvet-Pont d'Arc" du ministère de la Culture
Page dédiée à la grotte sur le site hominides.com
Bibliographie utilisée (dont citations) :
"La grotte Chauvet", Jean-Marie Chauvet, Eliette Brunel-Deschamps, Christian Hillaire, 1995, Seuil
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Histoire
11 mai 2009
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Du 7 mai au 31 août 2009, le musée du Louvre accueille une exposition photographique intitulée "Le Louvre pendant la guerre. Regards photographiques 1938-1947".
L'occasion de se rappeler que les oeuvres d'art, et principalement leur conservation, sont une des préoccupations d'une nation en guerre.
Le document photographique ci-dessus, extrait de la plaquette de presse de l'expo, porte pour titre "La Vénus encordée". Encordée, entravée... La vénus de Milo a été, comme beaucoup d'autres oeuvres, "mise au vert" pour garantir sa sécurité lors de la seconde guerre mondiale.
Retour de la victoire de Samothrace
Ci-dessus, le retour de "La victoire de Samothrace" au musée du Louvre en 1945 : comme la Vénus de Milo, la Victoire était partie dans l'Indre, au château de Valençay, pour y être préservée tant des pillages que des bombardements. Si j'en crois wikipédia (hum hum), voici un des extraits des mémoires de Van der Kemp qui avait en charge le dépôt de ces oeuvres :
"À peine arrivé en zone libre, on me confia le dépôt de Valençay. C'est-à-dire la responsabilité de les trésors entreposés dans caves du château, propriété du duc de Valençay, qui l'habitait (...) Il y avait la Victoire de Samothrace, la Vénus de Milo, les Esclaves de Michel-Ange, tout le musée Camondo, les musées Cognacq-Jay, Guimet, d'Art Moderne, de Fontainebleau; plus les collections Rothschild, David-Weil et d'autres de même importance, emmenées là en camions par les soins des musées nationaux."
On pourra également lire, dans un article du nouvel observateur, le périple de Mona Lisa.
A la fin de la guerre, le discret château de Montal, situé dans le Lot (commune de 200 habitants), est devenu pendant quelques mois un très haut lieu culturel français ;) Tout était dans des caisses, d'accord, mais tout était à Montal !
Le catalogue de l'exposition - 25 €
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Histoire
10 mai 2009
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15:09
Me voilà rendu à la critique littéraire. Et Dieu sait que je ne suis pas naturellement disposé à cet exercice, d'autant plus lorsqu'il touche un éminent écrivain, membre de l'Académie Goncourt. Mais c'est pour critico-blog...
Je vais donc vous dire, simplement, ce que j'ai pensé du recueil "Crime de village" de Jules Renard.
Ce recueil regroupe huit nouvelles : "Crime de village" (éponyme), "Flirtage", "La meule", "Le retour", "A la belle étoile", "Une passionnette", "Héboutioux", "A la pipée".
Dans l'oeuvre de Renard, ces récits sont les premiers, un travail qu'il juge mal dégrossi et qu'il qualifie de "pages de collégien". Nous ne douterons pas qu'il en a une estime un peu plus supérieure, mais la limite existe, il l'affirme d'ailleurs dans sa correspondance (à Bachelin, 24 juin 1905).
Il faut le dire, le style renardien de "Crime de campagne" n'est pas original et pourrait être qualifié de "sous-Maupassant" teinté de Flaubert. Dans l'édition de La pléiade, Léon Guichard écrit que "L'intéret principal de crime de village est bien de marquer le point d'où Jules Renard est parti pour devenir lui-même". Je ne peux qu'adhérer à cette approche, félicitant la création initiale (produite à compte d'auteur), mais en soulignant ses faiblesses.
Renard s'était offusqué qu'on le compare à un auteur "naturaliste" : pourtant, près de 100 années après sa mort, il me semble encore très acceptable que de dire que "Crime de campagne" brille par sa beauté naturaliste. La qualité des descriptions de Renard est notable, scènes de campagnes, de vies rustiques, de tourments ruraux.
Lhermitte, peintre naturaliste, est même cité dans "Une passionnette". Il suffit de rajouter une couche de son maître, Millet, pour être en plein dans le naturalisme pictural, à Barbizon ("ils ont des barbes de bisons...." dit la chanson).
La paye des moissonneurs - Léon Lhermitte
Musée d'Orsay - Paris
Diable, je vous avais prévenu, je ne suis pas critique littéraire, j'exprime ce que je ressens ! Ici, j'ai vu de superbes tableaux de campagne, mais je me suis ennuyé dans ces histoires, m'attachant peu aux personnages, trouvant "faible" la réflexion sous-jacente à chacune des scénettes, regrettant parfois leur fin brutale, proche de l'inachèvement. Je n'ai jamais autant apprécié les nouvelles de Maupassant qu'à la lecture de ce recueil.
Ne passez pas nécessairement votre chemin, tout n'est pas mauvais : "Crime de village", "La meule", "A la belle étoile" sortent du lot, à mon goût. La nouvelle "Le retour" présente un intéret auto-biographique (Renard s'envisageant revenir à Chitry après un échec parisien).
Citations :
"Cinq cent francs une vache comme ça, qu'a les yeux noirs, c'est pas cher"
Jules Renard - "Crime de village"
"Mais soudain, la face boulversée du père Moru s'adoucit, et il se mit à rire.
"J'vous ai fait peur, hein, pas vrai, monsieur le curé ? eh ben, tenez, j'suis pas si méchant que vous, car c'est pas pour dire, mais c'est pas bien ce que vous avez fait là. Mais faut pas rendre le mal pour le mal. [...] Venez diner avec moi et n'en parlons plus ; ca y'est-il ?"
Jules Renard - "A la belle étoile"
"Prenez garde, les brimborions, ça attire quelquefois les galants"
Jules Renard - "La meule"
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