25 avril 2009
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Jules RENARD - Poil de carotte (1894)
Poil de carotte est un enfant aux cheveux roux qui vit dans une famille paysanne française à la fin du 19e siècle. Il est mal aimé par les siens et, pire, est constamment humilié par sa mère. Contre cela, il ne peut rien faire, sinon ruser pour éviter les humiliations.
Le texte de Jules Renard est une suite de petites nouvelles formant un ensemble facile d'approche et très agréable à lire. Ceux qui ont connu la vie à la campagne y reconnaîtront une foule des petites choses du quotidien (les rognures données aux lapins, aller fermer les poules avant la nuit, les objets usuels
...).
Le texte intégral est libre de droit et vous pourrez le lire en cliquant sur ce lien. Un extrait :
La Mouche
La chasse continue, et Poil de Carotte qui hausse les épaules de remords, tant il se trouve bête, emboîte le pas de son père avec une nouvelle ardeur, s’applique à poser exactement le pied gauche là ou M. Lepic a posé son pied gauche, et il écarte les jambes comme s’il fuyait un ogre. Il ne se repose que pour attraper une mûre, une poire sauvage et des prunelles qui resserrent la bouche, blanchissent les lèvres et calment la soif. D’ailleurs, il a dans une des poches du carnier le flacon d’eau-de-vie. Gorgée par gorgée, il boit presque tout à lui seul, car M. Lepic, que la chasse grise, oublie d’en demander.
— Une goutte, papa ?
Le vent n’apporte qu’un bruit de refus. Poil de Carotte avale la goutte qu’il offrait, vide le flacon, et la tête tournante, repart à la poursuite de son père. Soudain, il s’arrête, enfonce un doigt au creux de son oreille, l’agite vivement, le retire, puis feint d’écouter, et il crie à M. Lepic :
— Tu sais, papa, je crois que j’ai une mouche dans l’oreille.
Monsieur Lepic : Ote-la, mon garçon.
Poil de Carotte : Elle y est trop avant, je ne peux pas la toucher. Je l’entends qu’elle bourdonne.
Monsieur Lepic : Laisse-la mourir toute seule.
Poil de Carotte : Mais si elle pondait, papa, si elle faisait son nid ? Monsieur Lepic : Tâche de la tuer avec une corne de mouchoir.
Poil de Carotte : Si je versais un peu d’eau-de-vie pour la noyer ? Me donnes-tu la permission ?
— Verse ce que tu voudras, lui crie M. Lepic. Mais dépêche-toi.
Poil de Carotte applique sur son oreille le goulot de la bouteille, et il la vide une deuxième fois, pour le cas où M. Lepic imaginerait de réclamer sa part.
Et bientôt, Poil de Carotte s’écrie allègre, en courant :
— Tu sais, papa, je n’entends plus la mouche. Elle doit être morte. Seulement, elle a tout bu.
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Livres
23 avril 2009
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Une image festive en ce 23 avril 2009 car... il se pourrait bien que ce blog connaisse son record de visites quotidiennes en dépassant les 50 visiteurs uniques ! Petit blog, mais costaud ;) Un bonjour tout particulier aux visiteurs francophones qui viennent me lire depuis l'étranger.
Merci à vous tous, et tout spécialement aux habitués ;)
Mise à jour : la barre des 50 n'a pas été dépassée ! On range les bouteilles, on coupe les cheveux du chien (?), on verra ça un autre jour !
Crédit photographique :
Associated Press - concours du plus beau bulldog (Beautiful Bulldog Contest 2009)
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Divers
19 avril 2009
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Lascaux ne peut plus attendre !
L'Unesco somme la France de protéger avant l'été l'un des fleurons du patrimoine mondial que constituent les parois ornées de la grotte de Lascaux, en Dordogne, datées de -18 000 ans. «Il fallait absolument faire le point sur l'état de la grotte», justifie le préhistorien Jean Clottes, président du dernier symposium «Lascaux et la conservation en milieu souterrain», organisé en février à Paris.
Fermée au public depuis 1963 sur décision du ministre de la Culture André Malraux, suite à l'apparition d'algues vertes sur ses parois, la grotte n'est pas à l'abri pour autant. Depuis quelques années, diverses moisissures rongent ses peintures. Au point que de violentes critiques ont été émises contre la gestion actuelle du site par le Comité International pour la sauvegarde de Lascaux (ICPL), créé en 2004 à l'initiative d'une Franco-Américaine amoureuse du site.
Son rapport déposé en 2008 a conduit l'Unesco à menacer la France d'inscrire le site sur la liste des monuments en péril si elle ne prend pas sérieusement les choses en main. Sentant le vent du boulet, le ministère de la Culture aura sans doute préféré prendre les devants en organisant ce colloque. Au cours des deux journées de rencontres internationales avec plus de 230 participants, débats et propositions ont alterné pour trouver un remède.
Après 2001 et la première alerte due à la présence de filaments blancs de Fusarium solani - un champignon éradiqué depuis -, des taches noires d'Ulocladium ont pris le relais en 2004. Sans que biocides ou fongicides n'en viennent à bout. «Il faut toutefois cesser de dire que Lascaux va disparaître. Seules 14 figures animales sont touchées sur plus de 850», s'indigne Jean Clottes. Les taches noires seraient apparues à la suite de travaux effectués sur le site. «Il nous faut surtout trouver des solutions sans effets secondaires», explique le spécialiste.
Au sortir de la réunion, un groupe d'experts a été nommé et la création d'une grotte-laboratoire décidée afin de tester de nouveaux traitements contre les taches noires. Cinq sites ont été repérés en Dordogne. L'un d'eux sera choisi dans les trois mois à venir. Aujourd'hui Lascaux est stable - comme souvent en hiver. Courant mai, une commission de l'Unesco devrait venir visiter la grotte pour rendre sa décision. Les résultats seront communiqués en juillet à Séville (Espagne).
Article extrait du mensuel "Sciences et Avenir" n°746 de mars 2009. Toutes les images d'illustration sont tirées du site du ministère de la culture
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Histoire
19 avril 2009
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"Il a dû mettre sa prothèse pour descendre plus commodément jusqu'à la guillotine qu'on avait d'ailleurs mise dans un coin dans une espèce de préau. On aurait dit que la honte commençait à gagner".
Emile Pollack, avocat de Djandoubi
Photographie d'Hamida Djandoubi (L'Aurore, 12 septembre 1977)
Il y a un peu plus de 30 ans, le samedi 10 septembre 1977 à 4h40 du matin, Hamida Djandoubi a été guillotiné dans la cour de la prison des Baumettes à Marseille. Il fut le dernier condamné à mort à être exécuté en France.
Ce tunisien de 28 ans a été condamné à la peine de mort en 1977 pour "Assassinat, viol, coups et blessures avec préméditation et port d'arme". Djandoubi a reconnu les faits, sa culpabilité ne faisait aucun doute.
L'histoire est sordide. Né en 1949 en Tunisie, Hamida Djandoubi émigre en France en 1968. En 1971, il perd une partie de sa jambe droite dans un accident du travail. En 1973, Djandoubi essaye de prostituer de force Elisabeth Bousquet, sa jeune maîtresse de 20 ans, mais elle porte plainte contre lui. Il est condamné à une peine de prison ferme.
En 1974, Djandoubi sort de prison sous le régime de la liberté conditionnelle. Il jure de se venger d'Elisabeth Bousquet. Alcoolique et violent, Djandoubi est le proxénète de deux femmes mineures, Amaria et Annie, âgées de 15 ans, qu'il force à travailler pour son compte.
Le 3 juillet 1974, Djandoubi met en oeuvre sa vengeance. Il enlève Elisabeth Bousquet, la conduit chez lui , au 17 de la rue Villa-Paradis à Marseille, et la torture pendant plusieurs heures en présence des deux femmes qu'il prostitue. Il termine son ignoble périple le lendemain matin en entraînant Elisabeth Bousquet dans un cabanon de Lançon-de-Provence, à une quarantaine de kilomètres de Marseille, pour l'y étrangler. Le corps sera retrouvé par des enfants quelques jours plus tard.
L'identité du corps ne sera établie qu'un mois plus tard. Les deux témoins des tortures subies par Elisabeth Bousquet en profitent et dénoncent Djandoubi à la police.
Le 25 février 1977, à l'issue de deux jours de procès, la cour d'Assises des Bouches du Rhône condamne Djandoubi à la peine de mort. Le pourvoi en Cassation est rejeté le 8 juin 1977, la grâce présidentielle est rejetée dans la foulée.
Le samedi 10 septembre 1977, à 4h40 du matin, Hamida Djandoubi est guillotiné dans la cour de la prison des Baumettes à Marseille.
Pour en savoir plus :
- Une page en anglais réalisée en support d'un livre
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Faits divers
18 avril 2009
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11:44
Pas de panique, il s'agit d'un jeu amical
Don't panic, it's a friendly game !
L'associated press nous donne des nouvelles des petits lions blancs nés le 9 décembre 2008 au zoo de Belgrade (Serbie).
The Associated Press gives us news about rare white lion cubs born on december 9, 2008 at Serbia’s Belgrade Zoo.
Tête à tête avec Nadja Radovic du zoo de Belgrade
Face to face with Nadja Radovic, zookeeper
Les lions blancs, on ne peut pas dire que cela soit fréquent : en 2004, une étude concluait à l'existence de 30 lions blancs de par le monde. C'est au XXe siècle que nous autres Européens avons commencé à comprendre que ces animaux n'étaient pas qu'une légende africaine.
We can't say that white lions are common : in 2004, a study conclued that only 30 white lions lived in the world. It's only in the twentieth century that we, Europeans, have begun to understand that these animals were not only an african legend.
Un lion blanc n'est pas un lion albinos : la couleur blanche est liée à un gêne récessif qui ne se manifeste que lorsque les deux parents sont porteurs du gêne. Il est donc plus 'facile" d'obtenir des lions blancs lorsque les deux parents sont eux-mêmes des lions blancs. Voilà pourquoi les naissances de lions blancs sont plus nombreuses dans les zoos que dans la nature.
White lions are not albinos : the white fur is caused by a recessive gene and only occured when both parents carry the gene. In zoos, white lions are frequently breeding to procreate : births of white lions in the wild are extremely rare but easier if the both parents are white lions themeselves.
Revoyons quelques images de la naissance de Kasper, le petit lion que vous voyez sur les photos.
Remember some pictures of Kasper's birth, the white lion cub that you can see in the pictures.
Lions blancs nés à Belgrade le 9 décembre 2008
White lion cubs born on december 9, 2008 at Serbia’s Belgrade Zoo
Associated Press - Rare white lion cubs
Crédits photographiques / Photo credits :
Associated Press / Srdjan Ilic
Liens / Links :
Zoo de Belgrade
Les lions blancs sur wikipedia
Vidéo sur le site de la BBC
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Actualités