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La France vient de proposer l'inscription de la grotte de Chauvet au patrimoine mondial de l'UNESCO.
La grotte de Chauvet, nous en avons parlé : ici / ici / là
L'UNESCO démarrera les examens au début de l'été 2012. M'est avis que pour fêter les 40 ans de la convention patrimoine, une reconnaissance serait tout à fait adaptée !
On peut se demander si ces hommes n'avaient pas déjà expérimenté cette intervention chirurgicale sur leurs animaux d'élevage avant de la transposer dans de bonnes conditions à un patient humain. A titre personnel, je doute que cette réussite ne provienne que d'un acte chirurgical d'urgence très chanceux, ne serait-ce que parce ce que les méthodes pour stopper une hémorragie ou pour assurer une complète asepsie pendant et après l'intervention sont des techniques médicales complexes qui ne sont pas innées. D'où cette interrogation sur une mise en pratique préalable...
La mise en pratique préalable semble se confirmer : dans le cahier "Sciences et vie" n° 121, page 9, il est indiqué que deux chercheurs français ont avancé la thèse d'une expérimentation animale de la trépanation à partir de l'étude d'un crâne de bovin trouvé dans le marais poitevin.
Le crâne de bovin, vieux d'un peu plus de 5 000 ans, présente un orifice au-dessus de l'orbite droite. Passé au microscope électronique à balayage, le crâne révèle des stries faites par un outil en pierre, marques tout à fait semblables à celles observées sur les crânes humains ayant fait l'objet de trépanations au néolithique.
Les chercheurs ont exclu la possibilité que le "trou" dans le crâne de bovin soit la conséquence d'un coup de corne ou d'un traumatisme similaire car la boîte crânienne n'est pas enfoncée. De plus, ils ont écarté l'hypothèse d'une pratique vétérinaire courante car les crânestrépanésd'animaux sont extrêmement rares. C'est pourquoi ces deux chercheurs avancent la théorie d'une expérimentation animale.
Ce bovin aurait donc été trépané,il y a plus de 5 000 ans,dans une démarche de médecine expérimentale.
Cela semble confirmer mon sentiment d'une mise en pratique préalable. Avançons d'un pas supplémentaire : je crois que ces connaissances chirurgicales (trépanations, amputations...) ont certainement dû se transmettre d'un groupe à l'autre sinon elles ne se seraient pas perpétuées dans le temps. La transmission a pu se faire par contact direct entre les populations ou, plus improbablement, par le biais de praticiens itinérants. Il est donc possible que ce que nous prenons pour des traces d'expérimentation animale ne soient, en réalité, qu'une mise en pratique démonstrative, comme cela se fera des milliers d'années plus tard. Expérimentation ou démonstration ne sont pas exclusives l'une de l'autre, mais il convient de ne pas oublier cette possibilité.
Bonne idée que celle de permettre à tous de visiter virtuellement l'exposition du Musée d'Arles consacrée aux trésors de la ville antique.
L'exposition "César, le Rhône pour mémoire" présente le résultats de 20 années de fouilles archéologiques, dont beaucoup de pièces issues de l'archéologie sous-marine menée dans le Rhône.
La visite virtuelle mérite le coup d'oeil et même si tout n'est pas parfait, la scénographie et la qualité technique de l'application développée nous permettent de passer quelques dizaines de minutes très agréables.